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21/10/2014

L'oikonomia, les thèses kaspériennes, et la Vérité du Christ

Une interview du père Robert Dodaro, O.S.A., Président de l'Institut Patristique Augustinianum à Rome et professeur de théologie patristique à l'Université Pontificale du Latran, par Raymond Arroyo sur la chaîne catholique EWTN fondée par Mère Angelica de l'Annonciation, à qui le Pape Benoît XVI avait décerné la médaille Pro Ecclesia et Pontifice en 2009.

Attention à ne pas confondre les deux sens très différents du mot "orthodoxe". "Orthodoxe" désigne, dans son sens catholique, la fidélité et la conformité à la foi catholique, mais, dans un sens moins précis, ce mot peut également désigner ce qui appartient aux Églises orientales non catholiques, couramment appelées "orthodoxes". C'est dans ce second sens qu'il est utilisé ici.

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Paul VI: À propos du langage pastoral dans l'Église catholique

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Extrait de l'Encyclique Mysterium Fidei, à propos du langage de l’Église

Il est donc logique pour nous de suivre comme une étoile le magistère de l’Église: le Divin Rédempteur a confié à sa garde et à son interprétation la parole de Dieu écrite ou transmise par tradition orale; nous sommes assurés que "même sans les recherches dont la raison est capable, même sans les explications que le langage peut fournir, ce que depuis l'antiquité l’Église entière proclame et croit selon la véritable foi catholique, cela reste toujours vrai".

Mais cela ne suffit pas. L'intégrité de la foi étant sauve, il faut de plus observer l'exactitude dans la façon de s'exprimer, de peur que l'emploi peu circonspect de certains termes ne suggère, ce qu'à Dieu ne plaise, des opinions fausses affectant la foi par laquelle nous connaissons les mystères les plus élevés. C'est le lieu de rappeler l'avertissement formulé par saint Augustin, à propos de la différence qui sépare, pour la manière de dire, les chrétiens des philosophes: "Les philosophes, dit-il, parlent en toute liberté, sans redouter de blesser l'auditeur religieux en des choses très difficiles à saisir. Mais nous sommes tenus de régler nos paroles sur une norme déterminée, pour éviter que la liberté d'expression ne donne lieu à telle opinion impie au plan même du sens des paroles".

Au prix d'un travail poursuivi au long des siècles, et non sans l'assistance de l'Esprit Saint, l’Église a fixé une règle de langage et l'a confirmée avec l'autorité des Conciles. Cette règle a souvent donné à l'orthodoxie de la foi son mot de passe et ses enseignes. Elle doit être religieusement respectée. Que personne ne s'arroge le droit de la changer à son gré ou sous couleur de nouveauté scientifique. Qui pourrait jamais tolérer un jugement d'après lequel les formules dogmatiques appliquées par les Conciles Œcuméniques aux mystères de la Sainte Trinité et de l'Incarnation ne seraient plus adaptées aux esprits de notre temps, et devraient témérairement être remplacées par d'autres ? De même on ne saurait tolérer qu'un particulier touche de sa propre autorité aux formules dont le Concile de Trente s'est servi pour proposer à la foi le mystère eucharistique. C'est que ces formules, comme les autres que l’Église adopte pour l'énoncé des dogmes de foi [notamment le sacrement du mariage, les commandements divins, le péché, et les fins dernières: la mort, le jugement, l'enfer et le paradis, NdEspN], expriment des concepts qui ne sont pas liés à une certaine forme de culture, ni à une phase déterminée du progrès scientifique, ni à telle ou telle école théologique; elles reprennent ce que l'esprit humain emprunte à la réalité par l'expérience universelle et nécessaire; et en même temps ces formules sont intelligibles pour les hommes de tous les temps et de tous les lieux. On peut assurément, comme cela se fait avec d'heureux résultats, donner de ces formules une explication plus claire et plus ouverte, mais ce sera toujours dans le même sens selon lequel elles ont été adoptées par l’Église: ainsi la vérité immuable de la foi restera intacte tandis que progressera l'intelligence de la foi. Car comme l'enseigne le premier Concile du Vatican, dans les dogmes sacrés "on doit toujours garder le sens que notre Mère la Sainte Église a déclaré une fois pour toutes et que jamais il n'est permis de s'en écarter sous le prétexte spécieux d'intelligence plus profonde".

Pape Paul VI, Encyclique Mysterium Fidei du 3 septembre 1965

 

14/10/2014

Cardinal Dolan: "Les évêques africains sont prophétiques"

Extrait de son interview à CNS, traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle:

"Ils n'ont pas peur de nous conduire à un examen de conscience. L'un des évêques africains aujourd'hui a dit: Faites attention les Occidentaux, qu'est-ce que vous importez ? Des armes de guerre ? La contraception ? L'avortement ? Nous n'avons pas besoin de cela. Nous ne voulons pas cela. C'est de l'impérialisme culturel. Et quand ils parlent avec cette vigueur, tout le reste d'entre nous reste là, regarde et écoute. Je les ai trouvés très inspirants. Les évêques d'Afrique sont prophétiques en nous rappelant que le rôle de l’Église est de transformer la culture, pas d'être transformée par la culture. Et pour cela ils sont magnifiques. Et quand vous regardez les églises dans leurs pays, vous voyez que c'est ce qu'ils font, et je les trouve très dynamiques. Je crains que parfois nous en Occident, nous disions: Oh, je pense que nous devons diluer les choses, que nous devons capituler, c'est évident qu'il y a tous ces enseignements qui sont rejetés, oh Seigneur nous ne sommes pas populaires. Et les Africains disent que nous ne sommes pas ce que nous devons être, ce que nous sommes censés faire c'est proposer la vérité, et inviter les gens, par l'amour et la joie de nos vies, à embrasser cette vérité."

 

L'Amour est plus fort que la maladie

Un reportage de KTO mis en ligne le 28 septembre 2014

Archevêque de Poznan: "Le rapport du synode s'écarte de l'enseignement de Jean-Paul II"

RadioVatican | 14 octobre 2014

Poznan, GadeckiLe document récapitulant la première semaine du synode est inacceptable pour ne nombreux évêques, affirme Monseigneur Stanislaw Gadecki.

Dans une interview à Radio Vatican, le président de la conférence épiscopale de Pologne n'a pas hésité à dire que ce document s'écarte de l'enseignement de Jean-Paul II, et même qu'on peut y observer des traces de l'idéologie anti-mariage. Selon Mgr Gadecki, ce texte montre aussi l'absence d'une vision claire de l'assemblée synodale.

« Est-ce que le dessein de ce synode est le soutien pastoral aux familles en difficulté, ou son objectif est-il l’étude de cas particuliers ? Notre tâche principale est de soutenir la pastorale de la famille, et non de la heurter, en exposant ces situations difficiles qui existent, mais qui ne constituent pas le noyau même de la famille, et ne suppriment pas la nécessité du soutien qui doit être apporté aux bonnes familles normales, ordinaires, qui se battent pas tant pour la survie que pour la fidélité. »

« En ce qui concerne les questions du mariage et de la famille, certains critères qui leur sont appliqués soulèvent des doutes. Par exemple, le critère de gradualité. Est-ce que l’on peut réellement traiter la cohabitation comme une gradualité sur le chemin de la sainteté ? Aujourd’hui, la discussion a étalement souligné que la doctrine présentée dans le document est marquée par le péché d’omission. Comme si le point de vue du monde prévalait et que tout est une imperfection qui mène à la perfection… On a accordé attention à ce document, non pas tant à ce qu’il dit mais à ce qu’il ne dit pas. Nous ne parlons pratiquement que d’exceptions, mais nous devons aussi présenter la vérité. Ensuite, les points qui évoquent les enfants confiés à des couples homosexuels sont formulés un peu comme si cette situation était louable ! C’est aussi un défaut de ce texte, qui devrait inciter à la fidélité, aux valeurs familiales, mais qui au lieu de cela semble tout accepter tel quel. Cela donne l’impression que l’enseignement de l’Eglise a été sans miséricorde jusqu’ici, comme si l’enseignement de la miséricorde commençait seulement maintenant. »

(RadioVatican/Rorate/YD)

 

> Commentaires de Mgr Tony Anatrella sur le document intermédiaire du synode

> Synode: réactions des évêques au document provisoire (RadioVatican)

> Réactions de l'archevêque de Riga et de l'archevêque de Poznan au document intermédiaire

Fédération Voice of the Family: "Le rapport intermédiaire du synode trahit les parents catholiques du monde entier"

Voice of the Family est une initiative de laïcs catholiques regroupant les principales organisations pro-vie et pro-famille:

 

La fédération cite comme point de référence de son engagement auprès des autorités ecclésiastiques l'article suivant du droit de l’Église:

Can. 212 - § 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes.

 

La fédération Voice of the Family a publié le communiqué suivant en réaction à la publication du premier rapport intermédiare du synode sur la famille, "Relatio post disceptationem":

 

Plusieurs associations catholiques pro-famille rejettent le rapport de mi-parcours du synode

Ceux qui contrôlent le synode ont trahi les parents catholiques du monde entier. Nous croyons que le rapport de mi-parcours du synode est l’un des pires documents officiels rédigés dans l’histoire de l’Église.

Heureusement, le rapport est un rapport préliminaire destiné à être discuté, plutôt qu’une proposition définitive. Il est essentiel que la voix de ces fidèles laïcs qui vivent sincèrement de ce qu’enseigne l’Église soit également prise en compte. Des familles catholiques s’attachent envers et contre tout à l’enseignement du Christ sur le mariage et la chasteté.

Patrick Buckley, représentant irlandais de Voice of the Family, déclare :

« Le rapport de mi-parcours du synode représente une attaque contre le mariage et la famille. Par exemple, le rapport approuve en fait tacitement les relations adultères, contredisant ainsi le sixième commandement et les paroles de notre Seigneur Jésus Christ sur l’indissolubilité du mariage.

« Le rapport sape l’enseignement définitif de l’Église contre la contraception, en utilisant le langage codé par lequel on “souligne la nécessité de respecter la dignité de la personne dans l’évaluation morale des méthodes de contrôle des naissances”. Ce langage est le code de ceux qui veulent réduire la doctrine de l’Église à un simple guide, laissant les couples libres de choisir la contraception en soi-disant « conscience ».

« Le rapport reconnaît à tort une valeur à l’orientation homosexuelle. Ceci contredit la Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1986 sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles : « Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. »

Maria Madise, coordinateur de Voice of the Family, déclare :

« Qu’est-ce que les parents catholiques devront maintenant dire à leurs enfants au sujet de la contraception, de la cohabitation avec des partenaires, ou des modes de vie homosexuels ? Est-ce que ces parents vont devoir dire maintenant à leurs enfants que le Vatican enseigne qu’il y a des aspects positifs et constructifs dans ces péchés mortels ? Cette approche détruit la grâce dans les âmes.

« Ce serait une fausse miséricorde de donner la sainte communion à ceux qui ne se repentent pas de leurs péchés mortels contre les enseignements du Christ sur la pureté sexuelle. La vraie miséricorde consiste à offrir aux gens une conscience propre par le sacrement de la confession et ainsi l’union avec Dieu.

« Beaucoup de ceux qui prétendent parler au nom de l’Église universelle ont échoué à enseigner les fidèles. Cet échec a créé des difficultés sans précédent pour les familles. Aucune responsabilité n’est prise dans cet échec dans ce désastreux rapport de mi-parcours.

« Le rapport de mi-parcours du synode augmentera le taux des fidèles catholiques étiquetés comme “pharisiens” simplement parce qu’ils défendent l’enseignement sur la pureté sexuelle.

John Smeaton conclut :

« Nous exhortons les catholiques à ne pas être complaisants ou à ne pas céder à un faux sens de l’obéissance, face à des attaques contre les principes fondamentaux de la loi naturelle. Les catholiques sont moralement obligés de s’opposer au cours qui s’est fait jour dans le synode. »

(Voice of the Family/YD)

L'exposé des propositions de Voice of the Family pour le synode sur la famille peut être consulté en plusieurs langues:

 

13/10/2014

Le Pape François décide de nommer six rédacteurs supplémentaires pour le rapport du synode

Le Pape, pour la rédaction de la Relatio Synodi, le rapport du synode, a décidé d'adjoindre au Rapporteur Général, au Secrétaire Spécial et au Secrétaire Général, les Pères synodaux suivants:

- Card. Gianfranco RAVASI

- Card. Donald William WUERL

- Mgr Victor Manuel FERNÁNDEZ

. Mgr Carlos AGUIAR RETES

- Mgr Peter KANG U-IL

- Père Adolfo NICOLÁS PACHÓN, S.J.

(Sala Stampa)

Il s'agit d'une décision qui n'avait pas été initialement prévue par le plan de déroulement du synode. Cette liste est constituée d'un Italien, d'un Nord-Américain, d'un Sud Coréen, de deux Sud-Américains dont un Argentin nommé archevêque titulaire par le Pape François dans les premières semaines de son pontificat, Mgr Fernandez, et du supérieur général des Jésuites, l'Espagnol Adolfo Nicolas S.J.

Aucun Africain ne figure sur cette liste. En revanche, sur les dix Pères synodaux élus par leurs pairs comme modérateurs des différents groupes linguistiques, deux sont africains.

Pour rappel, le rapport du premier synode ne sera qu'un document intermédiaire. Le document final ne sera publié qu'après le second synode sur la famille en 2014, sous la forme d'une exhortation post-synodale, comme l'exhortation post-synodale Sacramentum Caritatis publiée par le Pape Benoît XVI en 2007.

12/10/2014

Le père Daniel-Ange s'exprime au sujet du synode sur la famille et de la théorie du genre

Le Cardinal Burke a été élu président du groupe anglophone par ses pairs au sein du synode

cardinal Burke, synode sur la familleLe synode extraordinaire sur la famille qui se tient au Vatican, est selon les observateurs et les journalistes accrédités, le plus opaque jamais organisé. Certes, des conférences de presse sont tenues chaque jour pour rendre compte de manière succincte des débats des pères synodaux, mais on ne sait jamais quel évêque a dit quoi… Une opacité dont se plaignent les journalistes et que conteste même le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Toutefois, il faut savoir observer certains “signes des temps”… Il en est un, survenu hier samedi, qui a surpris bien des observateurs. Les pères synodaux, entre les séances plénières, se réunissent en circuli minore – petits groupes – habituellement en fonction de leurs langues maternelles. Dans le groupe des cardinaux et évêques anglophones, le premier circulus minor, appelé Anglicus A, vient de nommer comme son président – ou modérateur – le cardinal Raymond Burke. Une élection d’autant plus significative que plusieurs père synodaux d’Anglicus A sont réputés modérés. (RC)

Ont également été élus, entre autres, le Cardinal Napier comme modérateur pour Anglicus B, le Cardinal Sarah comme modérateur pour Gallicus A, Mgr André-Joseph Léonard comme rapporteur pour Gallicus B, le Cardinal Bagnasco comme modérateur pour Italicus B, et le Cardinal Robles Ortega pour Ibericus A.

Voici la liste complète des prélats élus à la tête des circuli minore:

MODÉRATEURS

CIRCULUS Gallicus "A": Card. Robert SARAH,

CIRCULUS Gallicus "B": Card. Christoph SCHÖNBORN, O.P.

CIRCULUS Anglicus "A": Card. Raymond Leo BURKE

CIRCULUS Anglicus "B": Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M.

CIRCULUS Anglicus "C": S.E. Mons. Joseph Edward KURTZ

CIRCULUS Italicus "A": Card. Fernando FILONI

CIRCULUS Italicus "B": Card. Angelo BAGNASCO

CIRCULUS Italicus "C": S.E. Mons. Angelo MASSAFRA, O.F.M.

CIRCULUS Ibericus "A": Card. Francisco ROBLES ORTEGA

CIRCULUS Ibericus "B": Card. Lluís MARTÍNEZ SISTACH

RAPPORTEURS

CIRCULUS Gallicus "A": Rev. P. François-Xavier DUMORTIER, S.I.

CIRCULUS Gallicus "B": Mons. André LÉONARD

CIRCULUS Anglicus "A": Mons. John Atcherley DEW

CIRCULUS Anglicus "B": Mons. Diarmuid MARTIN

CIRCULUS Anglicus "C": Mons. Stephen BRISLIN

CIRCULUS Italicus "A": Mons. Edoardo MENICHELLI

CIRCULUS Italicus "B": Mons. Salvatore FISICHELLA

CIRCULUS Italicus "C": Rev. P. Manuel Jesús ARROBA CONDE, C.M.F.

CIRCULUS Ibericus "A": Mons. Luis Augusto CASTRO QUIROGA, I.M.C.

CIRCULUS Ibericus "B": Mons. Rodolfo VALENZUELA NÚÑEZ

(Sala Stampa)

Le Cardinal Burke réagit à l'exposition des petits enfants à l'homosexualité

synode sur la famille, cardinal BurkeA la suite de l’intervention devant le synode extraordinaire sur la famille du couple australien Ron et Mavis Pirola, donnant en exemple des amis chez qui l’amant homosexuel d’un des enfants était « accueilli comme un fils » pour les fêtes de famille, le cardinal Raymond Burke a réagi avec beaucoup de clarté. Il s’avère en effet que la prestation des Pirola a été l’une des plus commentées par les médias. LifeSiteNews a demandé au cardinal son avis sur la question ; l’interview exclusive a été publiée jeudi soir, en anglais.

Voici la traduction de l’interview recueillie lors d’une pause entre les sessions du synode.

— Comment des parents catholiques doivent-ils réagir dans une situation difficile comme celle-ci : alors qu’ils préparent une réunion de famille pour Noël, avec les présence de petits-enfants, ces parents sont sollicités par leur fils qui vit en « couple » avec un partenaire homosexuel s’il peut venir accompagné de celui-ci ?

Et en application de ces principes, comment les paroisses doivent-elles réagir par rapport à des couples ouvertement homosexuels qui s’approchent de la Sainte Table pour communier, et qui cherchent à prendre des postes de responsabilité au sein de la paroisse ?

— C’est une question très délicate, et elle est rendue encore plus délicate par l’agressivité du militantisme homosexuel. Mais il faut la considérer d’une manière très calme, sereine, raisonnable et depuis le point de vue de la foi.

Nous ne permettrions pas, s’il s’agissait d’un autre type de relation – quelque chose de profondément désordonné et néfaste – nous ne permettrions pas que nos enfants soient exposés à cette relation, à son expérience directe. Et nous ne devons pas davantage le faire dans le cas d’un membre de la famille qui non seulement souffre d’une attraction homosexuelle, mais qui a choisi de la vivre en acte, en commettant des actes qui sont, toujours et partout, mauvais.

Et donc, les familles doivent trouver un moyen de rester proches d’un enfant dans cette situation – fils, petit-fils, ou autre – de manière à essayer de faire sortir cette personne de la relation désordonnée.

Nous savons aussi qu’avec le temps, ces relations vont laisser la personne profondément malheureuse. C’est donc important de rester aussi proches que possible. Mais ce type particulier de relation ne doit pas être imposé aux membres de la famille, et spécialement aux enfants impressionnables. Et j’encourage les parents, ou les grands-parents – ou qui que ce soit – à être très prudents en cette matière et à ne pas scandaliser leurs enfants ou petits-enfants.

Tant de choses dans notre société aujourd’hui répandent le message que n’importe quel type de relation sexuelle, du moment qu’elle apporte du plaisir d’une façon ou d’une autre – ou qu’on s’y sente attiré – est acceptable, est correcte. Et nous ne voulons pas que nos enfants aient cette impression, parce que nous aurons semblé approuver des actes gravement peccamineux de la part d’un membre de la famille.

Cela constitue certainement une source de grande souffrance, mais s’efforcer de faire ce qui est juste et bon implique toujours de la souffrance. Et dans ce cas, il en sera certainement ainsi. Mais cette souffrance aura toujours, au bout du compte, une valeur rédemptrice.

En ce qui concerne les paroisses, la situation est très semblable parce que la paroisse – comme l’a dit une fois, je crois, Jean-Paul II – est « une famille de familles ». Et donc, si un membre de la paroisse vit publiquement dans le péché au sein d’une relation homosexuelle, eh bien le prêtre doit essayer de rester proche de cet individu – ou des deux individus s’ils sont tous les deux catholiques – et essayer de les aider à quitter la relation peccamineuse et à commencer à vivre de manière chaste. Le pasteur doit également les encourager à prier et à participer à la messe dominicale, et tous les moyens propres à essayer de surmonter le péché grave dans leurs vies.

Les gens vivant ainsi ne peuvent certainement pas jouer un rôle de responsabilité dans la paroisse, car cela donnerait aux paroissiens l’impression que la manière dont ils vivent est parfaitement acceptable. Car lorsque nous jouons un tel rôle dans une paroisse, d’une certaine manière nous témoignons d’une vie catholique cohérente. Par exemple, on ne leur demande pas d’être lecteurs lors de la sainte messe – ni d’assumer quelque rôle de responsabilité – tant qu’ils n’ont pas rectifié leur situation, vécu la conversion de leur vie et atteint le moment où ils seront prêts à assumer de telles responsabilités.

D’un côté, cela est certainement occasion de scandale pour les paroissiens par rapport à une part très essentielle de notre vie, notre sexualité et ce qu’elle signifie. De l’autre, ce n’est pas bon pour les deux personnes impliquées dans la relation désordonnée car cela leur donne également à elles l’impression que d’une façon ou d’une autre, l’Église approuve ce qu’elles font. ( RC / LSN )